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Kevin & me

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West


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MessageSujet: Kevin & me Kevin & me EmptyJeu 19 Avr - 21:02

Kevin & me




The Leftovers m’a détruit. Cette série m’a marquée, m’a emportée plus loin dans ma torture, dans ma folie, dans les côtés sombres de mon esprit… Et pourtant, j’ai rarement vu quelque chose d’aussi beau. Comme Kevin, j’ai parcouru le chemin de la fausse normalité à cet autre monde de folie et de différence. J’étais avec Kevin à Mapletown, à Jarden, en Australie, et dans l’Hôtel. Parce que, si différent que nous puissions paraître de premier abord, je me suis trouvée en lui.


I. Différents

On peut se demander pourquoi je parle de telles similitudes entre lui et moi. Quand on nous regarde respectivement l’un et l’autre, tout nous sépare.
Kevin Garvey a une personnalité de surface très établie. Elle est visible, elle est palpable… Tel le personnage de série qu’il est. Il est policier, un flic énervé, impatient, qui s'adonne à la violence et les injures au moindre petit gravier qui dérange son soulier. And I’m no one. Je suis constamment balancée entre plusieurs moi qui n’arrivent pas à tous cohabiter. J’oscille éternellement entre ces différentes personnalités. Mais, à vouloir n’en favoriser aucune, je les délaisse toutes. Et je me retrouve là, simplifiée et réduite. Alors que Kevin, lui, s’affirme. Il sort toute la colère qui bouillonne constamment en lui. “Shut the fuck up Laurie!”. Cette colère là, moi, je n’en veux pas. Jamais. Elle est destructrice, et je ne le suis pas. Je ne veux jamais faire de mal : j’accepte, je tolère et je comprend. Kevin détruit, trompe la personne aimée, ment, fuit.
Il fuit parce qu’il a peur. Il n’ose être lui-même avec himself, et ose encore moins l’être avec Nora. Son amour est enroulé d’une couche épaisse et opaque de peur. “He fear her”. Mais cette peur là est toute aussi destructrice, et je n’en veux pas. Je n’ai pas peur d’exprimer mon mal-être et ma vraie personne, parce que c’est moi. Je ne veux pas être incomprise, je ne veux pas mentir par l’image que je renvoie, alors je dis tout - autant que la société ne le tolère
Et pourtant, Kevin sait s’armer de courage, “in a brave suit”. Mais je n’ai aucun brave suit. La vulnérabilité me suit comme mon ombre, et je n’ai pas les injures ou le flingue de Kevin pour l’éloigner. Kevin literally cut himself open afin de détruire le seul endroit qui le fait se sentir vivant. Parce qu’il sait qu’il a fucked up. And “so we’ll never step foot here again”. Cet acte seul montre un courage d’une immensité incommensurable. Et moi, dans mon pays de torture ou chaque minute était un coup de scalpel, je n’ai pas essayé d’en sortir.


II. One and the same

Alors oui, nos personnalités diffèrent. Mais lorsqu’on va au delà de ces personnalités façades, de ces masques qu’on nous a tellement forcés à porter qu’on en vient à croire qu’ils sont nôtres, on y retrouve une expérience similaire.
Cette dictature omniprésente du paraître nous a amené à penser ce que cette dite dictature veut que l’on pense. Face au mal-être, on proteste. On dit ne pas en vouloir, on dit qu’on en a marre, on dit qu’on veut aller mieux. Lorsque Kevin retourne contre son gré dans l’hôtel, il proteste à coup de  “motherfuckeeeeeeer”, “I want to go home”... Mais pourtant, he “never felt more alive”. Et lorsque la dépression, l’angoisse et le mal-être m’attaquent, je clame vouloir aller mieux, vouloir en sortir… Mais sans rien faire pour. Cet autre monde de folie et de torture nous faire peur. Mais deep deep down, on rêve d’y aller. Parce que c’est “more real than it’s ever been”. On veut retourner de toute notre âme dans ce lieu étrange et cauchemardesque, parce qu’entre les ombre effrayantes et les route pavées de clous, on y aperçoit cette lueur de réalité supérieure. Notre réalité. Certains s’y rendent par la drogue, ou par une initiation de toute une vie… Nous, on s’y rend grâce à notre mal-être.
Alors on cherche à y retourner. On veut notre dose. Kevin cherche le drame jusqu’à en déterrer Patti. Jusqu’à se passer un sac autour de la tête. Jusqu’à se noyer. Et je créé une playlist “Leftovers”, remplie de musiques qui m’attrapent les tripes pour les trancher en morceaux, remplie de musiques si intenses qu’elles me plongent dans un état de torture et d’émotions destructrices. Et je laisse les pires émotions m’enlacer.
But “I don’t want to kill myself”. Ça n’a jamais été le point. Aucun de nous ne veut en finir, jamais. On cherche au contraire à vivre dans la réalité. Mais pour nous, la réalité n’est pas ce monde. Ce monde est faux, il n’est pas enough. Et le seul moyen pour nous d’accéder à ce début de réalité est par ce chemin torturé, dangereux, destructeur. Mais il nous faut trouver la limite. Au risque de se perdre dans les méandres de l’enfer.
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